Jahida Majorel, directrice Nouvelle-Calédonie Tourisme
Votre meilleur souvenir ?
Mon premier séjour à Ouvéa et la route qui mène à la plage de Fayaoue magnifique plage de sable blanc de 25kms bordée de palmiers et le pont de Mouli qui permet d’apercevoir d’un coté la haute mer et de l’autre le lagon. Un esprit de Robinson y règne, le luxe n’est-il pas de se sentir seul au monde? La Nouvelle-Calédonie offre ce luxe dans une nature extraordinaire .
Votre plus belle rencontre ?
Je n’ai pas une plus belle rencontre en Nouvelle-Calédonie mais deux.
La première à Hienghène, Monsieur Gilbert Tein, Responsable du Centre Culturel de Hienghène, ethnographe et conteur m’a accueillie et raconté les us et coutumes mélanésiens avec énormément d’humour et avec une grande culture. Je me souviens encore très bien, comment il m’expliquait pourquoi les portes d’entrées des cases du chef étaient si basses, car elles nous obligent à nous baisser, ce qui est une marque de respect, ou encore ses explications sur le regard des kanak, qui baissent les yeux et n’est pas direct, les yeux dans les yeux comme chez nous. Toujours pour une notion de respect.
La deuxiéme fut à Hnathalo, sur l’ile de Lifou (la plus grande des iles Loyauté), un rendez vous avec le grand chef pour « faire la coutume ». La société kanak, c’est aussi une organisation sociale particulière où chacun participe à la vie de la tribu la coutume et les règles de politesse sont encore bien vivantes. L’une d’elle « la coutume » est une règle de base, un véritable ciment social. Nous offrons alors un tissu, et un billet de 1.000 Francs pacifiques (environ 8 euros), mais plus que le don, c’est le geste et les paroles qui comptent. Le Chef prend alors la parole pour nous dire, que nous sommes désormais son hôte et sous sa protection. Même si cela peut paraitre très codifié, cela reste un moment très fort, très solennel, INOUBLIABLE.
Votre première visite ?
En 2007, lors de ma prise de fonction , je ne connaissais pas le Pacifique ; en effet, ma vie professionnelle m’avait plutôt amené à visiter l’Océan Indien, l’Inde, mais j’ai découvert une destination très différente, avec une nature et des paysages bluffants, mais aussi une terre de rencontre. C’était en février, il faisait très chaud, beaucoup de couleurs, rouge, bleu, vert et surtout et c’est ce qui m’a le plus surpris, c’est ce sentiment d’être seul au monde. Epoustouflant !
Les activités en Nouvelle Calédonie ?
La plongée bien entendu. La Nouvelle-Calédonie est le plus grand lagon du monde, inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco ; un territoire protégé par une barrière de corail longue de 1600kms, une faune et une flore extraordinaires. L’immense étendue du lagon et la fréquentation encore limitée des plongeurs ont permis à la plupart des sites d’être parfaitement protégés. Les plongées en Nouvelle-Calédonie sont variées et il y en a pour tous les niveaux, des passes, des épaves, du gros, des coraux… Pour les débutants, une activité se développe très bien, la Randonnée palmée, une plongée sans bouteille mais guidée par un professionnel.
La Nouvelle-Calédonie est aussi est EXTRAORDINAIRE terrain de jeu pour les randonnées, quelles soient pédestres ou équestres. Elles permettent aux amoureux de la nature de découvrir les trésors de ce pays et surtout d’aller à la rencontre de la population : les Mélanésiens qui vivent encore en tribu et qui parlent plus de 30 langues mais s’expriment en français sans accent…. Il est conseillé de prendre un guide local pour se diriger dans les sentiers dès que l’on quitte le GR1 (dans le sud de Grande Terre), déjà pour ne pas se perdre mais surtout, pour faire une rencontre un guide local qui sera forcement riche; les Kanaks sont très ouverts, très accueillants mais aussi très timides, il faut donc souvent faire le premier pas.
Les sites à ne pas rater selon vous en Nouvelle Calédonie ?
L’Île des Pins, une ile couverte de pins colonnaires, des plages de sable blanc, d’ailleurs une d’entre elles fait partie des dix premières plus belles plages du monde.
Les baies de Kuto et de Kanuméra sont tout juste magnifiques avec des couleurs émeraudes et turquoises en plus de changer d’hémisphère on a aussi l’impression de changer de siècle.
La Baie d’Upi avec ses îlots coralliens est peut être l’image que les touristes garderont en tête, d’ailleurs j’ai constaté que c’est une photo de la Baie d’Upi que vous avez sélectionné sur votre site pour illustrer la Nouvelle-Calédonie. Même pour les professionnels, c’est l’image que l’on garde…
Population et écotourisme
En Nouvelle Calédonie, nous avons plusieurs ethnies qui vivent les unes a cotés des autres en parfait harmonie. Les deux communautés les plus importantes sont les Kanaks, ce sont des mélanésiens, et sont les habitants d’origines qui vivent encore en tribu. Nous avons aussi les Caldoches qui sont des Européens en grande majorité français, qui sont les descendants des premiers colons ou bagnards arrivés il y a 150 ans seulement. Parmi ceux-ci, notons les stockmen qui sont les cowboys du Pacifique, ils vivent sur les plaines de la côte Est, dans la brousse, circulant à cheval en élevant son bétail. Un art de vivre. Un point commun a tout ces calédoniens, ils se nourrissent de leur terre et de la mer, et donc respectent la nature, la surexploitation n’existe pas.
Le tourisme prend le même chemin du respect de la nature et l’on cherche a maitriser son développement, le parc hôtelier a été rénové depuis 2004. A part Nouméa, nous ne trouvons que de petites structures hôtelières de charme. Des projets touristiques verront le jour comme à Gouaro Deva : dans la commune de Bourail dont l’objectif est de préserver cette zone écologique en laissant 90% du domaine à l’état nature. Ce projet prévoit une unité de dessalement d’eau de mer, traitement des eaux usées, une unité électrique à partir de l’énergie solaire etc.. Ce site sera une référence de développement durable et d’écotourisme.
Rendez-vous à la Maison de la Nouvelle-Calédonie, 4, rue de Ventadour 75001 Paris (M° Pyramides).
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